Bonjour mes petits poulets !
Au menu du jour, je vous propose en plat unique mes premiers rendez-vous. Je ne vous promets pas d'envoyer du rêve mais après tout la formation d'un futur avocat (vite, ma planche de bois !) n'est pas forcément rock'n'roll.
Des rendez-vous, j'en avais déjà vu plusieurs. Voir ses différents maîtres de stage à l'œuvre, cela permet de retenir certaines règles et techniques qui peuvent vous sortir d'une impasse ou vous permettre de rebondir lorsque ce sera vous qui gérerez. Car c'est là que je voulais en venir : on m'a confié mes deux premières gestions de rendez-vous. Et j'ai dû me sortir des ornières !
Comme j'ai pris le coup en droit du travail grâce à Airbus (enfin, j'ai les petites bases, en gros), on a visé des clients qui s'étaient annoncés auprès de la secrétaire comme ayant des problèmes dans ce domaine.
Le premier dossier concernait une situation que je pense très courante. Un couple de personnes avait besoin de gérer la rupture du contrat de l'aide à domicile / femme de ménage des parents, octogénaires, de Madame. Ils ont été assez surpris d'apprendre qu'employer quelqu'un au Cesu peut caractériser un contrat à durée indéterminée et qu'il faut donc respecter les règles du licenciement et non simplement arrêter de payer l'employée et la remercier (ou pas d'ailleurs) pour ses bons et loyaux services. Mon expérience personnelle m'a aidé puisque je gère les salaires de l'aide à domicile de mes grands-parents que je paye au Cesu !
Du coup, c'était plutôt tranquille. Sur le fond. Parce que sur la forme, aïe aïe aïe ! Il se trouve que c'est assez compliqué à la fois d'écouter un client qui a besoin de l'être (écouté), de traduire juridiquement ce qu'il vous dit, de tenir compte de ce qu'il veut, d'évaluer les différentes options possibles et de choisir la plus pertinente en quelques secondes lorsqu'il vous regarde l'air de dire "alors, qu'est-ce qu'on fait ?" - quand il ne le dit pas carrément. Un vrai numéro d'équilibriste assez stressant.
Le tout sous le regard taisant de son maître de stage...
Le second rendez-vous concernait une salariée qui avait des soucis avec son nouvel employeur. Après l'avoir écouté et posé quelques questions, je me suis aperçu que... je ne savais absolument pas ce qu'elle voulait. Et tac, un petit coup de : "J'entends que ce n'est pas facile à vivre. Et comment puis-je vous apporter mon aide ?", que j'avais déjà entendu dans la bouche de mon maître de stage quelques jours plus tôt. A la finale, comme elle avait un peu de mal à l'exprimer clairement, j'ai quand même dû lui demander confirmation qu'elle ne voulait plus travailler dans son entreprise.
Ce qui a été très drôle, c'est que cette dame travaille dans la formation. Elle avait accepté en connaissance de cause que je mène l'entretien et, à la fin, elle a retrouvé le sourire qu'elle avait un peu perdu durant la discussion et m'a demandé comment je m'étais senti et m'a un peu débriefé !
Et pour le coup, je m'étais senti beaucoup plus à l'aise que pour le premier rendez-vous. Comme quoi, c'est en forgeant que l'on devient forgeron, tout comme c'est en sciant que Léonard de Vinci... Mouhahaha ! Je l'adore celle-là !
Voili voilou, je vous l'avais dit, rien qui ait fait sortir la terre de son axe mais pour moi c'était une petite aventure.
A bientôt !
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